Rapport Stern (GB 2006)
L’originalité du rapport Stern est sa tentative de chiffrer le « coût de l’inaction en matière environnementale ». Ainsi, si l’on agissait aujourd’hui pour stabiliser les émissions de gaz carbonique à 550 ppm (parties par millions), niveau requis pour une hausse des températures de « seulement » 3°C, l’investissement annuel nécessaire serait de l’ordre de 1 % du PIB mondial. Mais, « si nous ne renversons pas la tendance actuelle, le coût pourrait s’élever au minimum à 5 % du futur PIB » dans un futur proche, prévient Sir Stern.
L’économiste britannique estime que si l’on agit au plus vite, les retombées des mesures visant à lutter contre le réchauffement climatique ne devraient pas trop nuire à la compétitivité et à la croissance. Il insiste sur le fait que l’on peut « mener de pair croissance et lutte contre le changement climatique ».
Sir Stern préconise 3 grands axes politiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre :
- l’application du principe « pollueur/payeur » avec la mise en place d’un marché du carbone
- l’investissement dans une politique énergétique capable de promouvoir les technologies propres
- l’amélioration de l’efficacité énergétique et la lutte contre la déforestation.
Sir Nicholas Stern indique à l’Union européenne 4 grandes actions à mener :
- « montrer la voie en réduisant elle-même ses émissions » ;
- « mettre en place un marché des technologies propres » ;
- « monter au créneau sur le terrain des idées et de la recherche » ;
- « développer la coopération internationale, notamment avec les Etats-Unis, l’Inde et la Chine ».
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